Peut-on utiliser une image de Google ? Guide complet 2025

Temps de lecture estimé : 15 minutes

Points clés à retenir

  • Google Images indexe des images protégées par le droit d’auteur, leur utilisation sans autorisation est illégale
  • Les risques financiers réels varient de 800 à 10 000 euros selon le contexte d’usage
  • Les banques d’images gratuites comme Unsplash, Pexels et Pixabay offrent des alternatives légales
  • Les licences Creative Commons ont des conditions spécifiques à respecter scrupuleusement
  • La vérification par recherche inversée et analyse des métadonnées est indispensable

Peut-on utiliser une image de Google ? Guide complet 2025

Peut-on utiliser une image de Google pour illustrer un site web, un article de blog ou une publication sur les réseaux sociaux ? La réponse est claire : dans l’immense majorité des cas, non. Chaque jour, des milliers d’entreprises, de blogueurs et de créateurs de contenu utilisent illégalement des images trouvées via Google Images, pensant à tort que ces visuels sont libres de droits. Cette confusion généralisée entre un moteur de recherche et une banque d’images gratuite peut coûter cher : entre 1 000 et 1 500 euros d’amende en moyenne, voire jusqu’à 300 000 euros dans les cas les plus graves.

Google Images n’est qu’un outil d’indexation qui référence des millions d’images hébergées sur d’autres sites web. Ces images appartiennent à leurs auteurs respectifs et sont protégées par le droit d’auteur, automatiquement et sans formalité. Utiliser une image trouvée sur Google sans autorisation constitue donc une contrefaçon, passible de sanctions civiles et pénales selon le Code de la propriété intellectuelle français.

Dans ce guide, vous allez découvrir pourquoi les images Google ne sont pas libres d’utilisation, quels sont les vrais risques juridiques et financiers encourus, comment utiliser correctement les filtres de droits d’usage, et surtout où trouver des alternatives légales et gratuites pour illustrer vos contenus en toute sécurité. Vous apprendrez également à vérifier qu’une image est vraiment libre de droits et comment réagir si vous recevez une mise en demeure.

Peut-on utiliser une image trouvée sur Google Images ?

Non, on ne peut pas utiliser librement une image trouvée sur Google Images. D’ailleurs, c’est l’une des erreurs les plus fréquentes en ligne. Google Images fonctionne comme un moteur de recherche : il indexe et affiche des miniatures d’images hébergées ailleurs sur Internet, mais ne possède aucun droit sur ces visuels. Chaque image visible dans les résultats appartient à son créateur original.

Le droit d’auteur s’applique automatiquement dès la création d’une œuvre, sans qu’aucune démarche administrative ne soit nécessaire. Cela signifie que chaque photographie, illustration ou graphique bénéficie d’une protection légale immédiate. Utiliser une image sans l’autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle, précisément des articles L.122-4 et suivants qui régissent les droits patrimoniaux des créateurs.

Attention : Google affiche un avertissement discret sous ses résultats d’images : « Les images peuvent être soumises à des droits d’auteur ». Cette mention, souvent ignorée, constitue pourtant une mise en garde claire sur la responsabilité de l’utilisateur.

La confusion vient du fait que Google permet de visualiser et télécharger facilement ces images. Mais accessibilité ne signifie pas libre utilisation. C’est comme entrer dans une bibliothèque : on peut consulter les livres, mais pas les photocopier et les revendre sans autorisation. Franchement, cette distinction est cruciale pour éviter des ennuis juridiques.

  • Google = moteur de recherche — Il indexe des images existantes, ne les héberge pas et n’en détient pas les droits
  • Protection automatique — Toute création artistique ou photographique est protégée dès sa réalisation, sans formalité
  • Responsabilité utilisateur — C’est à celui qui télécharge l’image de vérifier qu’il a le droit de l’utiliser
  • Usage commercial ou personnel — Le droit d’auteur s’applique dans les deux cas, même si le risque de poursuite varie

La seule exception concerne les images explicitement placées sous licence libre (Creative Commons, domaine public) ou celles pour lesquelles vous avez obtenu une autorisation écrite de l’auteur. Dans tous les autres cas, l’utilisation sans permission expose à des risques légaux réels.

Quels sont les vrais risques légaux et financiers ?

Les risques d’utiliser une image Google sans autorisation sont bien réels et peuvent coûter très cher. Le Code de la propriété intellectuelle français, notamment l’article L.335-2, prévoit des sanctions sévères pour contrefaçon : jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement. Dans la pratique, les montants réclamés se situent généralement entre 1 000 et 1 500 euros par image, mais peuvent grimper bien plus haut selon le contexte d’usage.

Des sociétés spécialisées comme PicRights ou Copytrack se sont fait une spécialité du tracking d’images sur Internet. Elles utilisent des algorithmes de reconnaissance visuelle pour détecter automatiquement l’utilisation non autorisée de photographies dont elles gèrent les droits. Une fois une infraction détectée, elles envoient une mise en demeure au contrevenant, réclamant des dommages et intérêts proportionnels à l’usage constaté.

Type d’usage Risque financier moyen Probabilité de poursuite Exemples concrets
Blog personnel 800 – 1 500 € Faible à moyenne Article illustré avec photo professionnelle
Site e-commerce 2 000 – 5 000 € Élevée Fiche produit avec photo volée
Communication entreprise 3 000 – 10 000 € Très élevée Campagne publicitaire, brochure commerciale
Réseaux sociaux 500 – 1 200 € Moyenne Publication avec image protégée

Le processus type commence par une mise en demeure envoyée par courrier recommandé ou email. Cette lettre détaille l’infraction constatée (URL, date, durée d’exposition) et réclame un montant souvent surévalué pour laisser place à la négociation. En vrai, la plupart des cas se règlent à l’amiable avant un procès, mais refuser de répondre ou ignorer la demande peut conduire à une action en justice bien plus coûteuse.

Conseil pratique : Les entreprises sont beaucoup plus exposées que les particuliers. Un usage commercial aggrave systématiquement le préjudice reconnu par les tribunaux, car il génère potentiellement un profit tiré de l’œuvre d’autrui.

Au-delà de l’aspect financier, une condamnation pour contrefaçon peut nuire gravement à la réputation d’une entreprise et à sa crédibilité en ligne. Certains photographes professionnels n’hésitent pas à publier les noms des contrevenants sur leurs réseaux sociaux, créant une publicité négative durable.

Comment utiliser légalement les filtres « Droits d’usage » de Google ?

Google Images propose des filtres de recherche spécifiques pour identifier les images potentiellement réutilisables, mais ces outils comportent des limites importantes qu’il faut absolument connaître. Pour accéder à ces filtres, effectuez d’abord une recherche d’image classique, puis cliquez sur « Outils » sous la barre de recherche. Un menu « Droits d’usage » apparaît, proposant plusieurs options de filtrage.

Le filtre « Licences Creative Commons » affiche les images déclarées sous licence CC, tandis que « Licences commerciales et autres licences » couvre un spectre plus large incluant des images payantes mais clairement licenciées. D’ailleurs, ces filtres ne constituent pas une garantie absolue de légalité : Google se base sur les métadonnées déclarées par les sites sources, qui peuvent être erronées ou obsolètes.

  • Accès aux filtres — Recherche Google Images → Outils → Droits d’usage → Sélectionner le type de licence souhaité
  • Limites techniques — Google ne vérifie pas manuellement chaque licence déclarée, des erreurs sont possibles
  • Vérification obligatoire — Toujours cliquer sur l’image pour accéder au site source et vérifier la licence réelle
  • Documentation recommandée — Faire une capture d’écran de la page de licence lors du téléchargement

Une fois une image repérée via ces filtres, il est impératif de visiter le site d’origine pour confirmer les conditions d’utilisation exactes. Certaines licences Creative Commons autorisent l’usage commercial, d’autres non. Certaines exigent l’attribution (mention du nom de l’auteur), d’autres interdisent les modifications. Ces nuances sont cruciales et doivent être respectées à la lettre.

Important : Un filtre « Creative Commons » ne signifie pas « usage totalement libre ». Chaque licence CC a ses propres restrictions. Ne pas respecter les conditions d’attribution ou d’usage commercial peut constituer une violation de licence.

Franchement, ces filtres sont un bon point de départ, mais ils ne remplacent pas une vérification rigoureuse. Le photographe peut avoir changé les conditions d’utilisation après l’indexation par Google, ou l’image peut avoir été republiée sans autorisation sur un site tiers qui affiche une fausse licence. La prudence reste de mise, et en cas de doute, mieux vaut contacter directement l’auteur ou choisir une autre image.

Comprendre les licences Creative Commons et le domaine public

Les licences Creative Commons (CC) représentent un système standardisé permettant aux créateurs d’autoriser certains usages de leurs œuvres tout en conservant leurs droits d’auteur. Contrairement à une cession totale de droits, ces licences définissent précisément ce qui est permis ou interdit, offrant ainsi une flexibilité juridique claire et reconnue internationalement.

Il existe six types principaux de licences Creative Commons, chacune avec des permissions et restrictions différentes. La plus permissive, CC0 (Creative Commons Zero), équivaut à une renonciation complète aux droits d’auteur et place l’œuvre dans le domaine public. À l’opposé, la licence CC BY-NC-ND est la plus restrictive : elle autorise uniquement le partage de l’œuvre originale sans modification et interdit tout usage commercial.

Type de licence Usage commercial Modification autorisée Attribution requise Exemple d’usage
CC0 Oui Oui Non Totale liberté, équivalent domaine public
CC BY Oui Oui Oui Usage libre avec mention de l’auteur
CC BY-SA Oui Oui Oui Modification autorisée, même licence pour l’œuvre dérivée
CC BY-ND Oui Non Oui Partage autorisé mais pas de modification
CC BY-NC Non Oui Oui Usage non commercial uniquement
CC BY-NC-ND Non Non Oui Partage uniquement, sans modif ni usage commercial

Le domaine public concerne les œuvres dont les droits patrimoniaux ont expiré (généralement 70 ans après la mort de l’auteur en France) ou celles dont l’auteur a explicitement renoncé à ses droits. Ces images peuvent être utilisées librement, sans restriction ni attribution obligatoire. Toutefois, certaines reproductions d’œuvres du domaine public (comme une photographie professionnelle d’un tableau ancien) peuvent elles-mêmes être protégées par le droit d’auteur du photographe.

Pour identifier correctement la licence d’une image, cherchez les pictogrammes CC officiels ou les mentions légales sur le site source. Les banques d’images spécialisées affichent systématiquement le type de licence lors du téléchargement. En vrai, prendre quelques secondes pour vérifier cette information peut éviter des milliers d’euros d’amende plus tard.

À retenir : L’attribution (mention du nom de l’auteur) est obligatoire pour presque toutes les licences CC sauf CC0. Cette mention doit inclure le nom de l’auteur, le titre de l’œuvre, la licence utilisée et un lien vers celle-ci si possible.

Top 10 des meilleures banques d’images gratuites et légales

Plutôt que de risquer une contrefaçon avec les images Google, plusieurs plateformes proposent des millions de visuels gratuits et légalement utilisables. Ces banques d’images libres de droits offrent des photographies professionnelles de haute qualité, souvent sous licence CC0 ou des licences équivalentes autorisant l’usage commercial sans attribution obligatoire.

Unsplash est probablement la plus populaire, avec plus de 3 millions d’images haute résolution sous licence Unsplash (équivalent CC0). Les photographes du monde entier y partagent leurs créations gratuitement. Pexels propose un catalogue similaire de 3,5 millions de photos et vidéos, toutes utilisables sans restriction commerciale. Pixabay offre quant à lui plus de 4,3 millions de ressources gratuites (photos, illustrations, vecteurs, vidéos).

Plateforme Type de licence Qualité Variété Attribution requise
Unsplash Licence Unsplash (≈ CC0) Très haute Excellente Non (mais appréciée)
Pexels Licence Pexels (≈ CC0) Très haute Excellente Non (mais appréciée)
Pixabay Licence Pixabay Haute Très large Non
Burst (Shopify) Licence libre Haute E-commerce focus Non
Freepik Licence Freepik Variable Énorme (vecteurs++) Oui (sauf Premium)
StockSnap CC0 Haute Bonne Non
Kaboompics Licence libre Très haute Moyenne Non
Reshot Licence libre Haute Moyenne Non
Picjumbo Licence libre Haute Bonne Non
Wikimedia Commons Diverses CC Variable Gigantesque Selon licence

Burst, créé par Shopify, se distingue par ses collections orientées e-commerce et entrepreneuriat. Freepik est incontournable pour les vecteurs et illustrations, mais attention : sa version gratuite exige l’attribution, seul l’abonnement Premium supprime cette obligation. StockSnap ajoute quotidiennement des centaines de nouvelles photos CC0 de haute qualité.

D’ailleurs, Wikimedia Commons mérite une mention spéciale : cette gigantesque bibliothèque communautaire héberge plus de 90 millions de fichiers multimédias sous licences libres variées. C’est une mine d’or pour les images historiques, scientifiques ou culturelles, mais il faut vérifier la licence spécifique de chaque fichier.

Astuce : Même quand l’attribution n’est pas obligatoire, mentionner l’auteur de l’image reste une bonne pratique éthique. Cela encourage les photographes à continuer de partager leur travail gratuitement et améliore votre crédibilité.

Pour maximiser vos chances de trouver l’image parfaite, utilisez plusieurs plateformes en parallèle. Chacune a son style et ses contributeurs spécifiques. Un moteur de recherche comme Creative Commons Search (search.creativecommons.org) permet même d’interroger simultanément plusieurs sources d’images libres.

Comment vérifier qu’une image est vraiment libre de droits ?

Trouver une image sur une banque d’images gratuites ne suffit pas toujours : il faut s’assurer de sa provenance réelle et de la validité de la licence affichée. Certaines images protégées sont parfois republiées illégalement sur des plateformes libres par des utilisateurs peu scrupuleux. La recherche inversée d’image devient alors un outil indispensable de vérification.

Google Images propose une fonction de recherche inversée : téléchargez l’image ou collez son URL pour retrouver toutes les pages web où elle apparaît. Cette méthode permet d’identifier la source originale et de vérifier si l’image est largement utilisée, potentiellement sous plusieurs licences différentes. TinEye offre un service similaire, souvent plus précis pour tracer l’historique d’une image.

  • Recherche inversée Google — Glissez l’image dans la barre de recherche Google Images pour trouver ses occurrences en ligne
  • TinEye pour l’historique — Identifie la première apparition connue de l’image et toutes ses variations
  • Vérification métadonnées IPTC — Les données EXIF/IPTC contiennent parfois des informations de copyright et d’auteur
  • Contact direct de l’auteur — En cas de doute, rien ne vaut un email à l’auteur présumé pour obtenir confirmation
  • Documentation systématique — Conservez une capture d’écran de la page de téléchargement avec la licence visible

Les métadonnées IPTC d’une image peuvent révéler des informations précieuses : nom du photographe, copyright, date de création, restrictions d’usage. Des logiciels gratuits comme ExifTool ou même les propriétés du fichier sous Windows/Mac permettent de consulter ces données. Si un copyright est mentionné dans les métadonnées alors que le site affirme que l’image est libre, c’est un signal d’alerte.

En vrai, la prudence doit être maximale pour les images représentant des personnes identifiables, des propriétés privées reconnaissables ou des marques commerciales. Même si l’image est techniquement libre de droits d’auteur, elle peut nécessiter une autorisation de droit à l’image (pour les personnes) ou un droit de propriété (pour les bâtiments privés). Ce sont des aspects juridiques distincts du droit d’auteur.

Checklist de vérification en 7 étapes :

  1. Identifier la plateforme source et sa réputation
  2. Lire attentivement la licence affichée
  3. Effectuer une recherche inversée pour trouver la source originale
  4. Vérifier les métadonnées IPTC du fichier téléchargé
  5. Faire une capture d’écran de la page de licence avec date visible
  6. Documenter l’URL de téléchargement et la date d’acquisition
  7. En cas de doute, contacter l’auteur ou choisir une autre image

Cette rigueur peut sembler contraignante, mais elle constitue votre meilleure protection juridique. En cas de litige ultérieur, pouvoir prouver que vous avez effectué des vérifications raisonnables et de bonne foi peut considérablement atténuer votre responsabilité, voire vous exonérer complètement si vous démontrez avoir été induit en erreur par un tiers.

Que faire si vous recevez une mise en demeure ?

Recevoir une mise en demeure pour utilisation non autorisée d’image provoque souvent une panique immédiate, mais la plupart de ces situations se résolvent à l’amiable sans passer par les tribunaux. La première règle : ne pas ignorer la demande, mais ne pas non plus payer immédiatement le montant exigé sans vérification ni négociation.

Commencez par vérifier la légitimité de la réclamation. Confirmez que l’image litigieuse est bien sur votre site, identifiez l’expéditeur (photographe direct, agence, société de gestion de droits), et vérifiez que cette personne ou entité détient réellement les droits sur l’image en question. Certaines lettres sont envoyées par des sociétés peu scrupuleuses qui n’ont aucun droit réel sur les images réclamées.

Dès réception de la mise en demeure, retirez immédiatement l’image litigieuse de votre site et de toutes vos plateformes. Cette action de bonne foi démontre votre volonté de respecter les droits d’auteur et constitue un argument favorable lors d’une éventuelle négociation. Franchement, c’est la première chose à faire, avant même de répondre à la lettre.

Important : Ne reconnaissez pas immédiatement votre tort par écrit sans avoir consulté un avocat. Une reconnaissance explicite de contrefaçon peut être utilisée contre vous et limiter vos possibilités de négociation ou de défense.

  • Retrait immédiat — Supprimez l’image de tous vos supports dès réception de la mise en demeure
  • Vérification légitimité — Confirmez que l’expéditeur détient bien les droits sur l’image réclamée
  • Analyse du montant — Les sommes initialement demandées sont souvent surévaluées pour laisser place à la négociation
  • Réponse rapide — Accusez réception et proposez un dialogue, sans admettre explicitement la faute
  • Négociation possible — La plupart des cas se règlent entre 30% et 60% du montant initial réclamé

Les montants réclamés dans les mises en demeure sont généralement surévalués. Une somme initiale de 3 000 euros peut souvent être négociée à 1 000-1 500 euros, voire moins selon les circonstances (usage limité dans le temps, faible visibilité, retrait immédiat, absence de mauvaise foi caractérisée). D’ailleurs, montrer que vous êtes un petit site ou une petite entreprise sans revenus importants peut jouer en votre faveur.

Si le montant reste élevé ou si la situation est complexe (usage commercial important, refus de négocier de l’ayant droit, menace de procédure judiciaire), consultez rapidement un avocat spécialisé en propriété intellectuelle. Le coût d’une consultation préventive (150-300 euros) peut vous éviter des milliers d’euros de frais inutiles et vous aider à évaluer la solidité réelle de la réclamation.

Selon plusieurs cabinets d’avocats spécialisés, environ 80% des mises en demeure pour utilisation d’images se règlent à l’amiable avant toute procédure judiciaire, avec des montants finaux souvent inférieurs de 40 à 60% aux sommes initialement réclamées.

Documentez toute votre correspondance et conservez les preuves de retrait de l’image (captures d’écran datées). Ces éléments démontrent votre bonne foi et peuvent être déterminants si la situation devait malheureusement dégénérer en litige devant les tribunaux.

Questions Fréquentes

Peut-on utiliser une image Google à titre personnel ?

Non, même l’usage strictement personnel reste techniquement illégal. Le droit d’auteur s’applique quel que soit le contexte d’utilisation, privé ou public, personnel ou commercial. La nuance réside dans le risque de poursuite : un usage strictement privé (fond d’écran personnel, photo de profil) expose à un risque quasi nul car l’auteur n’en aura probablement jamais connaissance. En revanche, dès que l’image est diffusée publiquement, même sur un blog personnel non commercial, le risque juridique devient réel. Le Code de la propriété intellectuelle ne fait pas de distinction selon l’intention ou le profit tiré de l’utilisation.

Comment Google peut-il afficher des images s’il n’en possède pas les droits ?

Google bénéficie d’exceptions légales pour l’indexation et le référencement. Les moteurs de recherche sont autorisés par la loi à afficher des miniatures d’images dans le cadre de leurs résultats de recherche, car cette activité est considérée comme un service d’information légitime. La jurisprudence française et européenne reconnaît cette exception, notamment l’arrêt de la Cour d’appel de Paris (Google vs SAIF, 2011) qui valide l’affichage de vignettes réduites. En revanche, cette exception ne s’étend absolument pas aux utilisateurs finaux qui téléchargent et republient ces images.

Y a-t-il une différence entre « libre de droit » et « gratuit » ?

Oui, ces termes désignent des concepts juridiques différents et souvent confondus. « Gratuit » signifie simplement qu’aucun paiement n’est exigé pour obtenir l’image, mais cela n’implique aucunement la liberté de l’utiliser comme bon nous semble. « Libre de droit » (ou « libre de droits ») signifie qu’une licence d’utilisation a été accordée, généralement moyennant un paiement unique, autorisant certains usages définis. Une image peut être gratuite mais soumise à restrictions (usage non commercial uniquement, attribution obligatoire), ou payante mais véritablement libre d’usage une fois acquise. Les banques d’images comme Shutterstock ou Adobe Stock vendent des licences « libres de droits » : on paie une fois, puis on peut utiliser l’image selon les termes du contrat, mais l’auteur conserve son droit d’auteur.

Que risque-t-on vraiment si on utilise une image sans autorisation ?

Les risques réels varient de 800 à 10 000 euros en moyenne, selon le contexte d’usage. Pour un blog personnel ou une petite entreprise, les montants réclamés se situent généralement entre 800 et 2 000 euros par image. Pour un site e-commerce ou une campagne marketing d’envergure, les demandes peuvent grimper entre 3 000 et 10 000 euros, voire plus. Au-delà de l’aspect financier, une condamnation pour contrefaçon peut entraîner une publicité négative et nuire à la réputation professionnelle. Les tribunaux peuvent également ordonner le retrait de tout le contenu contrefaisant et la publication du jugement, créant une situation embarrassante durable.

Les filtres Creative Commons de Google Images sont-ils fiables ?

Ils constituent un point de départ utile mais ne garantissent pas une sécurité juridique absolue. Google se base sur les métadonnées déclarées par les sites sources et ne vérifie pas manuellement la validité de chaque licence affichée. Des erreurs sont possibles : images republiées sans autorisation, licences obsolètes, métadonnées incorrectes. Il est donc impératif de toujours visiter le site source de l’image pour confirmer la licence réelle et ses conditions exactes. En cas de litige, le fait d’avoir trouvé une image via ce filtre ne constitue pas une défense suffisante si la licence s’avère finalement invalide.

Faut-il toujours mentionner l’auteur d’une image Creative Commons ?

Cela dépend du type de licence Creative Commons, mais c’est requis dans la majorité des cas. Seule la licence CC0 dispense totalement de l’obligation d’attribution. Toutes les autres licences CC (BY, BY-SA, BY-ND, BY-NC, BY-NC-ND, BY-NC-SA) contiennent la clause « BY » signifiant « Attribution » : vous devez obligatoirement mentionner le nom de l’auteur, idéalement avec un lien vers l’œuvre originale et la licence utilisée. Ne pas respecter cette obligation constitue une violation de la licence et annule votre autorisation d’utiliser l’image, vous exposant aux mêmes sanctions qu’une utilisation sans autorisation.

L’essentiel à retenir sur l’utilisation des images Google

Utiliser une image trouvée via Google Images sans vérification préalable expose à des risques juridiques et financiers réels, avec des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros. Google n’est qu’un moteur de recherche qui indexe des images protégées par le droit d’auteur : la simplicité de téléchargement ne signifie absolument pas autorisation d’usage. Le Code de la propriété intellectuelle français protège automatiquement toute création, et des sociétés spécialisées traquent activement les infractions en ligne.

Les alternatives légales existent et sont nombreuses : banques d’images gratuites sous licence CC0, plateformes comme Unsplash ou Pexels, filtres de droits d’usage de Google (utilisés avec prudence et vérification). Comprendre les différentes licences Creative Commons permet de choisir des visuels adaptés à ses besoins tout en respectant la loi. La vérification systématique via recherche inversée et analyse des métadonnées constitue une protection indispensable.

D’ailleurs, en cas de mise en demeure, réagir rapidement en retirant l’image et en ouvrant un dialogue constructif permet souvent de résoudre la situation à l’amiable pour un montant négocié bien inférieur aux sommes initialement réclamées. La documentation rigoureuse de toutes les images utilisées et de leur provenance demeure votre meilleure assurance contre les litiges.

En conclusion, peut-on utiliser une image de Google ? La réponse est claire : non, sauf à vérifier rigoureusement la licence et à obtenir une autorisation explicite, ou à privilégier les banques d’images légales qui garantissent un usage serein et conforme au droit d’auteur.